Le rythme de la vie sociale

Contenu publié le : 24 janvier 2009 et modifié le: 30 juin 2020

La vie sociale, rythmée par les horaires de travail, les repas, les activités en groupe est l’autre synchroniseur déterminant chez l’homme. Plus nous sommes soumis à une activité régulière et en groupe, plus nos horloges internes sont synchronisées. Des rythmes particuliers peuvent être complètement induits par la vie sociale.

Dans la vie de tous les jours, cette situation peut se voir en différentes circonstances. C’est le cas chez certains couples dont l’un est très décalé, se couchant et se levant très tard. Au bout de quelques semaines de vie commune, celui qui est décalé a entraîné l’autre.

La cohésion du groupe joue un rôle déterminant sur l’entraînement des rythmes : on peut le voir dans les milieux militaires, sportifs, certains groupes d’étudiants…

Plus l’activité physique est importante, plus la synchronisation des rythmes l’est également. Il faut cependant se méfier des activités très physiques le soir (sport, boîte de nuit…) car elles ont alors le même effet qu’une lumière forte : elles retardent le sommeil.

 

Les portes du sommeil

La régulation de nos horloges internes fait que l’homme est programmé pour dormir de manière préférentielle à deux moments particuliers : la nuit et en milieu d’après-midi. Peretz Lavie, un chercheur israélien, a utilisé une image fort judicieuse pour les décrire, les « portes du sommeil ».

Celles-ci sont ouvertes dans la soirée et vers 13 ou 14 heures. Une zone est particulièrement sensible, elle se situe autour de 3 ou 4 heures du matin. Il s’agit d’un moment de grande vulnérabilité de l’organisme où le sommeil est quasi obligatoire.

À cet horaire particulier, on peut lutter pour rester éveillé mais cela demande un effort pour passer le cap. Même si le cerveau est éveillé, le corps fonctionne au ralenti car la température corporelle est à son minimum.

C’est un moment difficile où les risques d’accidents sont augmentés car la vigilance est diminuée. Sur la route, les statistiques en témoignent. Les accidents mortels sont plus fréquents dans cette tranche horaire. L’autre creux de vigilance est bien connu. C’est l’heure de la sieste. L’envie de dormir qui vous prend en début d’après-midi n’est pas spécialement liée au repas, bien qu’elle soit accentuée par un repas lourd ou arrosé.

Partagez ce contenu :