Vendredi 29 Janvier 2016 – Rencontrons-nous : L’insomnie, une maladie à reconnaitre

Contenu publié le : 25 janvier 2016 et modifié le: 25 janvier 2016

Vendredi 29 Janvier 2016

Espace Bellechasse – Salle des Séances

18, rue de Bellechasse 75007 Paris

Programme :

9H30 : Accueil des participants/Café

10H : Table-ronde de présentation sur le sommeil : « Le mal dormir et ses conséquences » avec l’intervention des docteurs Isabelle Poirot, Agnès Brion, et Sylvie Royant-Parola, suivi d’échanges avec la salle
11H : Réflexion sur la constitution d’une association de patients

12h30 : Clôture

Bulletin d’inscription à télécharger ici

Si vous souffrez, ou avez souffert, d’insomnie (comme 15,8% des 15-85 ans de notre pays) cet appel vous concerne !

Chère Madame, Cher Monsieur, Chers insomniaques,

L’insomnie mine vos nuits et vos jours et, pour certains d’entre vous, est une source de grande souffrance. De très nombreux insomniaques ont du mal à trouver un médecin référent formé aux pathologies du sommeil, et spécifiquement à l’insomnie.

L’insomnie est sous-évaluée et mal prise en charge dans notre pays. Un patient insomniaque sur deux ne fait pas état de ses symptômes à ses médecins pensant qu’il n’y a pas de solution et qu’il ne sera pas compris. Pourtant, l’insomnie non prise en charge est un facteur de risque sur le plan psychique, avec notamment un risque de dépression multiplié par deux, mais aussi physique, avec une augmentation du risque cardiovasculaire.

Par ailleurs, la souffrance liée à l’insomnie chronique est souvent minimisée. 

Ce manque de considération entraine des conséquences en cascade avec un constat alarmant :
•    peu d’équipes de recherche fondamentale consacrent leurs travaux à  l’insomnie,
•    des médicaments de plus en plus rares car dé-remboursés ou avec des autorisations d’utilisation restreintes ou supprimées,
•    des médecins qui ont peu de formation sur le sommeil dans leur cursus pour apporter des traitements alternatifs non médicamenteux,
•    des traitements comportementaux (TCC) efficaces mais peu accessibles voire non remboursés quand ce sont des psychologues spécialisés qui interviennent.

Pourtant, la souffrance est grande ; mal dormir conduit à un épuisement qui retentit sur la vie de tous les jours et perturbe tant sur le plan social et professionnel, que sur le plan familial et personnel.
Les coûts médico-économiques estimés pour ces pathologies ne sont pas évalués en France depuis 20 ans. Ils étaient à l’époque colossaux (équivalents à 2 milliards d’euros).

Les pouvoirs publics doivent prendre conscience de ce problème. A mon sens, une réflexion collective doit être menée par vous, patients concernés par l’insomnie chronique (ou l’ayant été), afin de mettre en place un travail d’information voire de lobbying. Il pourrait s’agir de proposer des solutions de prise en charge de l’insomnie accessibles à tous (quels que soient son lieu d’habitation et ses moyens), mais aussi d’inciter directement les décideurs et les politiques à promouvoir la recherche et mettre en place des structures spécialisées adaptées.

L’insomniaque que vous êtes, ou avez été, peut faire bouger les choses et faire progresser cette prise de conscience au niveau institutionnel. Le Réseau Morphée, réseau de santé impliqué de longue date dans la prise en charge des patients insomniaques, peut vous aider à vous structurer et à mener des actions. Qui, mieux que vous, peut porter ce message d’alerte et exiger que cette souffrance soit considérée ?

Je vous propose de réserver votre matinée du vendredi 29 janvier pour nous rencontrer ; après une table ronde de présentation sur le sommeil et l’insomnie par les spécialistes du Réseau Morphée, nous échangerons sur ces problématiques et vous pourrez nous faire part de votre vision des choses. Une association de patients pourrait être créée à cette occasion pour être le support de ces actions.

En espérant que vous aurez envie de faire évoluer la situation par un engagement à la fois personnel et collectif. Les soignants que nous sommes vous y aideront et je suis convaincue que nous y arriverons.

Au 29 janvier, j’espère,

Bien cordialement,

Dr Sylvie Royant-Parola
Présidente du Réseau Morphée

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